Mbeli Baï

Mbeli Baï est une ouverture unique au cœur de la forêt tropicale. La clairière de 12 ha offre une vue dégagée sur une faune exceptionelle et ses comportements variés : des éléphants mâles mesurant leur force, de jeunes gorilles jouant et s'éclaboussant, des sitatungas se déplaçant dans l'eau avec grâce. Le baï est un lieu de coexistence paisible pour de nombreuses espèces et un endroit idéal pour l'observation de la faune.
EXPÉRIENCE

L'accès à la plateforme d'observation de Mbeli Baï commence par 45 minutes de route depuis Bomassa, suivies d'une magnifique remontée des rivières Ndoki et Mbeli en pirogue, en traversant une magnifique forêt marécageuse et de superbes nénuphars, puis d'une courte marche de 45 minutes à travers la forêt. Laissez vous émerveiller par l'un des spectacles animaliers les plus impressionnants d'Afrique centrale du haut de la plateforme d'observation de 5 mètres de haut.

Peu adeptes des bains de soleil, la plupart des animaux préfèrent visiter le baï en début et en fin journée, à l'exception de quelques éléphants solitaires qui peuvent passer la journée entière à se détendre dans le bassin principal. C'est en passant la nuit sur la plate-forme d'observation que l'on a les meilleures vues, en particulier celles baignées de la lumière rose pâle du soleil levant.
 

Assurez-vous de rester suffisamment longtemps, car le nombre de visiteurs est bien sûr imprévisible. Les animaux peuvent venir en grand nombre ou ignorer le baï s'ils ont trouvé suffisamment de nourriture ailleurs ou s'ils n'ont tout simplement pas envie de s'y rendre. Il est possible de se rendre à Mbeli Baï pour quelques heures dans la journée, ou d'y rester plus longtemps et d'y passer la nuit.

 
FAUNE
    Visiteurs fréquents:
  • Eléphants de forêt

  • Goriles

  • Buffles de forêt

  • Sitatungas

    • Visiteurs occasionnels:
  • Crocodiles à bec fin

  • Loutre (sans griffes)

    • Oiseaux:
  • Jacanas

  • Vautours das palmiers

  • À SAVOIR
    • Mbeli Baï est le seul site de recherche à long terme sur la démographie des buffles de forêt.
    • Le colobe guéréza peut s'aventurer dans le baï, au sol, mais reste prudemment près du bord.
    • Le Club Ebobo, qui sensibilise les enfants des villages voisins à l'importance des écosystèmes, a été fondé à Mbeli, à l'initiative d'un chercheur.
    HISTOIRE
    Mbeli est la plus grande des clairières qui parsèment les affluents de la rivière Ndoki et, à ce titre, elle a longtemps été un lieu privilégié pour la chasse et le braconnage des éléphants. La création du Parc National a mis fin à ces pratiques et les chercheurs ont commencé à travailler dans la clairière en 1994. 
     
    D'abord concentrés sur les gorilles, les chercheurs ont ensuite rapidement élargi leur champ d'étude et recueillent aujourd'hui diverses données sur les éléphants, les sitatungas et les buffles, ce qui a permis de faire des progrès sur différents sujets et de guider les politiques de conservation. 
     
    Pour ces espèces phares, chaque animal visitant la clairière est identifié individuellement par les chercheurs, ce qui permet de connaître l'histoire de la vie de certains d'entre eux sur une période pouvant aller jusqu'à 25 ans. À ce jour, l'équipe de recherche a identifié plus de 600 éléphants, 500 gorilles et 150 sitatungas. Le site de recherche de Mbeli Baï est le plus ancien site de recherche sur certaines de ces espèces.
    Science
    La collecte des données s'effectue quotidiennement depuis le sommet de la plate-forme d'observation. 
     
    Les chercheurs identifient les animaux grâce à plusieurs caractéristiques, telles que la forme et les nervures des oreilles des éléphants, la forme et la taille de leurs défenses et la quantité de poils sur leur queue. 
     
    En outre, l'équipe de pisteurs qualifiés qui travaille sur le site permet aux chercheurs de marcher aux alentours du baï en toute sécurité pour entreprendre des études sur d'autres espèces. Une étude en cours évalue la population de léopards et de chats dorés dans la forêt adjacente au baï, tandis qu'une étude antérieure a permis d'améliorer considérablement notre compréhension du système de communication des singes hocheurs. 
     
    L'équipe de recherche se concentre actuellement sur l'obtention de plus de données sur les activités nocturnes dans le baï et échantillonne le patrimoine génétique des visiteurs les plus réguliers du baï afin de mieux comprendre les structures sociales des espèces étudiées.

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